CASIA : Comité d'Accueil et de Solidarité Isère-Ardèche

L'association CASIA est une association loi 1901 qui a pour but principal l'accueil d'enfants en France sur les départements de l'Isère et de l'Ardèche. A ce jour, l'association accueille principalement des enfants des camps de réfugiés Sahraouis (Sahara Occidental) chaque été et favorise les échanges entre les familles françaises et sahraouies.

La situation sahraouie

A 2500 km au Sud d’Alger.

une région du monde où rien ne pousse, où le paysage n’est que cailloux, où le ciel est toujours bleu, les vents de sables étouffants, la chaleur intense, la pluie inconnue et la nuit glaciale et où vivent 180 000 réfugiés sahraouis.

La «situation sahraouie » : Une ancienne colonie espagnole contrainte à l’exil.

Le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole a obtenu des Nations Unies de s’autodéterminer dès 1965.
L'Espagne est alors invitée à décoloniser cette province d’une superficie égale au Royaume Uni.
En mai 1973, un mouvement de libération populaire, le Front Polisario, s’engage dans une lutte armée contre l’Espagne, pour faire valoir cette indépendance.
La Cour Internationale de Justice de la Haye, sollicitée par le Maroc pour rendre un avis consultatif sur la situation de la province, recommande dans le même temps l’application à l’autodétermination pour le Peuple Sahraoui.
En novembre 1975, le roi du Maroc Hassan II organise «la marche verte » pour envahir « pacifiquement » le Sahara Espagnol et faire pression sur l’Espagne pour l’annexer. Revendiquant tous deux ce territoire au nom de l’histoire, le Maroc et la Mauritanie contraignent alors une partie de la population sahraouie à l’exil en Algérie.

La République Arabe Sahraouie Démocratique a été proclamée.

Le 27 février 1976, la République Arabe Sahraouie Démocratique a été proclamée. L’état sahraoui, installé dans les campements à Tindouf en Algérie, fonctionne en prenant appui sur la population exilée.
La lutte armée menée par le Front Polisario parvient à contraindre la Mauritanie à reconnaître la souveraineté du Peuple sahraoui. Mais la guérilla se poursuit contre le Maroc jusqu’en 1991, date d’un cessez-le-feu qui aboutit à la mise en place d’un plan de paix de l’ONU.
Depuis 1992, la date du référendum pour l’indépendance du Peuple sahraoui est sans cesse retardée. La nomination de Kofi Annan, en janvier 1997 fait renaître les espoirs. Il désigne James Baker, ancien secrétaire d’Etat américain, comme envoyé spécial des Nations Unis au Sahara Occidental. Celui-ci met en route un processus de négociations directes qui aboutissent en septembre 1997 aux accords d’Houston signés par les parties et à la mise au point d’un code de conduite à observer lors du référendum.
A partir de 1999, les rapports du Secrétaire général de l’ONU changent de ton. Dès 2000 il évoque l’hypothèse d’une « solution intermédiaire ». En 2001, Kofi Annan propose un “accord cadre“ à savoir l’intégration du Sahara Occidental au Maroc, tout en préservant une large autonomie » aux sahraouis » et en organisant un référendum cinq ans après la dite annexion.
Le Front Polisario, appuyé par l’Algérie a refusé cette solution. Aujourd’hui le référendum d’autodétermination n’a pas toujours eu lieu et durant l’été 2004, Monsieur James Baker a remis sa démission à Monsieur Kofi Annan, devant son impossibilité de faire avancer le plan de résolution. Le 15 septembre 2004, l’Afrique du Sud reconnaît la RASD et rejoint les 72 pays qui la reconnaissent.

Depuis 2006 :

L’ONU réaffirme « sa volonté » d’aider les parties à parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la charte des Nations Unies.
Le Front Polisario rejette toujours l’idée d’autonomie proposée par le Maroc.

Aujourd’hui,

180 000 réfugiés sahraouis continuent de vivre dans les campements de Tindouf (Algérie),
Quelques sahraouis vivent dans les territoires libérés,
Dans les territoires occupés l’intifada dure toujours.

__''Plus de 35 années après le retrait de l’Espagne, le Front Polisario demeure attaché à la solution négociée garantissant le droit à l’autodétermination du Peuple Sahraoui tel que demandé par la communauté internationale. ''__

Publié le mardi, mai 22 2012 par Isabelle